Les commerces éco-responsables du Puy-de-Dôme ont désormais leur label

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Publié le 5 octobre 2018

Pour combattre le gaspillage, l’associaton Zéro déchet Clermont Auvergne lance l’opération Mon commerçant zéro déchet. Les bénévoles espèrent limiter l’utilisation des emballages non-réutilisables dans les commerces de proximité.

À l’initiative de l’association Zéro déchet Clermont Auvergne, près d’une trentaine de personnes, bénévoles, commerçants ou curieux, a assisté au lancement de l’opération Mon commerçant zéro déchet, hier jeudi 4 octobre. « L’objectif, c’est de sensibiliser les commerçants, pour qu’ils acceptent que leurs clients viennent avec leurs propres contenants », commence Tatiana Blanc, trésorière de l’association. En particulier, c’est l’abandon des emballages non-réutilisables que l’association souhaite promouvoir. « La plupart des emballages de nourriture ou des sacs plastiques ne servent que pendant quelques minutes. Quand vous allez dans une boulangerie, par exemple, le papier qui entoure votre baguette est jeté dès que vous arrivez chez vous », illustre la bénévole. Pour faire évoluer les pratiques, l’opération s’appuie sur un outil : un autocollant, qui signale que le commerçant qui l’a apposé sur sa vitrine s’inscrit dans une démarche de réduction de ces déchets. « Ça permet aux clients de savoir qu’ils peuvent venir dans cette boutique avec leurs propres boîtes. À force de voir le sticker, certains vont en discuter avec d’autres commerçants chez qui ils vont faire leur course, et peut-être les convaincre d’adopter la même démarche. »

Pour l’heure, l’association ne fournit pas encore de liste de boutiques impliquées. Mais les bénévoles ont confiance dans leur capacité à propager leur message. « On connaît plusieurs commerces qui ont déjà une pratique zéro déchet, et d’autres nous ont contactés pour se renseigner », se réjouit Tatiana Blanc. Et si l’opération est une première à Clermont-Ferrand, l’association s’appuie sur des expériences similaires menées avec succès dans d’autres villes de France. « À Strasbourg, ils ont atteint une soixantaine de boutiques étiquetées en moins d’un an. Les commerçants qui nous suivent deviennent eux-même ambassadeurs de l’opération, en discutant avec leurs collègues. » Pour que le message se propage d’autant plus vite, l’association clermontoise veut adopter une démarche souple, compréhensive de la réalité des professionnels. « L’idée n’est pas de contraindre. Si un commerçant utilise encore des sacs plastiques mais est en train de passer aux sacs en toile de jute, il faut soutenir cette démarche. » À terme, l’association devrait constituer un véritable réseau, et proposer une carte des commerces labellisés. Celle-ci ne devrait d’ailleurs pas se limiter à l’agglomération de Clermont-Ferrand, puisque les bénévoles ont bien l’intention de répandre la bonne parole dans tout le Puy-de-Dôme. « Et on veut aussi toucher les marchés », précise encore Tatiana Blanc. De quoi bien occuper les bénévoles de Zéro déchet Clermont Auvergne, mais leur motivation semble à la hauteur de leur tâche.

 

Davy Delfour

 

 

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